lunes, 22 de noviembre de 2004

En francés - Sobre la visita del primer ministro francés, Jean-Pierre Raffarin, à México

Raffarin envisage un accord migratoire avec le Mexique

Les Echos n° 19290 du 22 Novembre 2004 • page 8

La France pourrait donner aux Mexicains ce que les Etats-Unis leur refusent depuis plusieurs années : un accord migratoire franco-mexicain, avec des possibilités d'élargissement à l'Union européenne. « Compte tenu de notre besoin en infirmières, en médecins, en un grand nombre de métiers, il a été proposé que la France et l'Europe étudient un accord de migration avec le Mexique », a justifié Jean-Pierre Raffarin lors de sa visite à Mexico la semaine dernière.

Une récompense
Aucune date n'a toutefois été définie pour la conclusion d'un tel accord, qui répondrait à la volonté du gouvernement de « développer une immigration choisie ». L'annonce survient au moment où le Mexique et les Etats-Unis discutent d'un « visa de travail temporaire » pour les Mexicains. Cela alors que le gouvernement du président Vicente Fox souhaitait surtout une amnistie des immigrants illégaux déjà présents sur le territoire américain. Selon certains, l'annonce du Premier ministre français pourrait être une récompense faite au Mexique pour ne pas s'être aligné sur les positions du grand voisin nord-américain au sujet de la guerre en Irak.

Jean-Pierre Raffarin, qui a aussi discuté de la possibilité d'accords dans le secteur de l'aéronautique, de l'eau, de l'environnement et des déchets, a insisté sur la nécessité de développer la vocation exportatrice des PME françaises afin de créer des emplois, une priorité du plan de cohésion sociale annoncé la semaine dernière. Le ministre délégué au Commerce extérieur, François Loos, qui accompagnait le Premier ministre, a jugé, pour cela, nécessaire que les PME désireuses de développer leurs ventes au Mexique s'y implantent. Les exportations françaises au Mexique ont totalisé 1,1 milliard d'euros sur les neuf premiers mois de 2004. Sur ce montant, « il y en a probablement 70 % qui sont le fait d'échanges entre les sociétés mère et leurs filiales. Cela montre la difficulté pour les moyennes entreprises françaises de pénétrer ce marché sans implantation directe », nuance un conseiller du commerce extérieur au Mexique. Il ajoute : « Une PME qui n'est pas capable de dépenser 100.000 euros, les ressources humaines correspondantes et prévoir 5 ou 6 voyages avant d'avoir signé sa première commande perd son temps. »


LAURENCE PANTIN

http://archives.lesechos.fr/archives/2004/LesEchos/19290-41-ECH.htm?texte=Laurence Pantin

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