miércoles, 22 de febrero de 2006

En francés - Sobre el débil crecimiento económico mexicano

La croissance mexicaine perd son souffle

La Tribune
Le 22/02/2006


Le président Fox n'a pas tenu ses promesses de réduire les inégalités. Ce bilan pèsera sur l'élection présidentielle prévue dans cinq mois.


Après de bons résultats en 2004, avec un taux de croissance de 4,2 %, l'économie mexicaine patine. Selon les chiffres que vient de publier l'Institut national de statistiques, la croissance aurait atteint seulement 3 % en 2005. cinq mois de la prochaine élection présidentielle, ces résultats quelque peu décevants, bien qu'attendus, confirment le bilan mitigé de la politique économique du gouvernement de Vicente Fox.

Alors que l'une de ses promesses de campagne était d'atteindre 7 % de croissance par an, les analystes prévoient que la croissance moyenne annuelle du mandat de Fox (2000-2006) ne dépassera par 2,5 %. Or, ce taux de croissance n'est pas "suffisamment élevé pour rompre les chaînes du sous-développement et de la pauvreté qui emprisonnent encore la majorité de la population", explique Juan Ernesto Pardinas, économiste au Centre de recherche pour le développement. Le PIB par habitant a très peu progressé depuis vingt-cinq ans, avec une croissance moyenne de 0,6 par an.

Marché du travail. D'autre part, bien que le ministre de l'Économie, Sergio García de Alba, se soit récemment félicité de la progression de l'emploi malgré la faible croissance, les 600.000 postes créés en 2005 sont insuffisants pour répondre aux besoins de 1,1 million de jeunes arrivant sur le marché du travail tous les ans.

Bien entendu, la faible croissance de l'année dernière est due en partie à des facteurs exogènes. Elle s'explique tout d'abord par la contraction du secteur primaire (- 1,5 %), touché par le passage des ouragans Stan et Wilma. Par ailleurs, la perte de dynamisme de l'économie américaine a directement affecté le secteur industriel, dont la croissance n'a été que de 1,6 % en 2005, contre 4,2 % l'année précédente, en toute logique puisque plus de 80 % des exportations du pays ont pour destination les États-Unis. Le Mexique n'a donc pas réussi à diversifier son commerce extérieur, bien que le pays détienne le record mondial du nombre d'accords de libre-échange signés.

Mais de l'avis de tous, les véritables raisons de la faible croissance sont internes. Les coûts de production (gaz naturel, électricité, télécommunications) et les taux d'intérêt offerts au secteur productif sont trop élevés. Le pays ne peut espérer croître plus rapidement s'il ne met pas en place des réformes structurelles dans les domaines fiscal, énergétique et du travail, estime Francisco Lelo, sous-directeur de recherche économique pour le Conseil coordinateur patronal.

Laurence Pantin, à Mexico